Matériel
 

HQI et HQL

 

Il n’est pas rare de voir les bacs de plantes des commerces spécialisés éclairés par des lampes suspendues. Ce sont des lampes HQL, lampes à vapeur de mercure. Elles garantissent une très bonne photosynthèse. Elles restituent une forte intensité lumineuse si on les compare à un éclairage classique (les tubes néons). Malgré un spectre qui tend à virer vers le bleu, le verre entourant le brûleur permet de restituer une température de couleur d’environ 4200 K (idéal pour les plantes).

Ce choix matériel implique un aquarium ouvert. Cela vous permet de voir vos plantes pousser au-delà du niveau d’eau. Ce type d’éclairage demande un investissement modeste, à partir de 100 € la lampe avec l’ampoule de 80 W ou 125 W. L’installation est très simple. Compte tenu d’un poids plume (environ 4kg), il n’est pas nécessaire de prévoir de gros travaux.

Attention les ampoules ont leur propre culot selon les marques. Contrairement aux rayons bleus, les ondes lumineuses rouges pénètrent difficilement dans l’eau. Une bonne ampoule doit combiner les deux vertus, garantir une photosynthèse optimale et révéler les couleurs de vos hôtes.

Les lampes HQI

Contrairement à une idée reçue, les lampes HQI ne sont pas réservées à l’eau de mer. Nous sommes aujourd’hui nombreux à équiper nos aquariums d’eau douce de ces lampes aux halogénures métalliques (gaz halogénés). L’investissement étant important, l’achat d’un tel matériel paraît évidemment moins lourd dans le budget déjà important d’un bac marin que lorsqu’il s’agit d’en équiper un aquarium d’eau douce.

Il existe plusieurs puissances de 70 à 1000 watts (mais une telle puissance est inutile) et il convient d’ajuster votre choix de puissance à la taille de l’aquarium et à la température de couleur attendue, cette dernière allant de 6300 K jusqu’à 11500 K. Ce type de lampe à décharge permet de recréer l’intensité lumineuse présente sur un récif corallien dans des eaux plus profondes. Plus le nombre de Kelvin est important, plus la lumière est blanche. Si la lampe semble trop éclairer, il est toujours possible de la surveiller, mais cela éclairera aussi votre pièce et pourra par conséquent vous éblouir.

Ce type de lampe est composé d’un ballast parfois dissocié de la platine où se trouve l’ampoule, elle-même protégée contre les éclaboussures d’eau par une plaque de verre filtrant les UV. Cette plaque de verre doit être nettoyée régulièrement, car dans le cas d’une utilisation marine, le sel qui s’y dépose gêne la diffusion de la lumière.

Attention : ne pas toucher à une lampe HQI allumée. Brûlures garanties.

On trouve sur le marché de nombreux modèles. Les plus bricoleurs peuvent acheter tous les éléments séparés et fabriquer eux-mêmes le coffrage où seront dissimulées les ampoules. Si l’on recherche un matériel prêt à l’emploi, le choix est large. Les commerces proposent des platines profilées dans différentes couleurs comprenant de une à cinq lampes HQI, parfois complétées par des tubes bleus.

Contrairement aux lampes HQL, les platines peuvent en revanche peser jusqu’à 35 kg. Il faut donc prendre le maximum de précaution pour leur fixation.

Bien choisir la couleur selon l’utilisation

En eau de mer, le spectre d’une lampe à décharge dispose de suffisamment de bleu, mais un complément d’un ou plusieurs néons bleus améliore incontestablement la croissance des coraux en favorisant l’apparition des algues symbiotiques (zooxanthelles). Cela améliore aussi l’aspect visuel des poissons et invertébrés.

En revanche, en eau douce, on déconseille fortement l’utilisation des néons bleus, ce spectre favorisant la croissance des algues, cauchemar des aquariophiles d’eau douce.

Quelques remarques sur les lampes HQI

Il faut garder à l’esprit qu’une puissance inadaptée peut provoquer des brûlures aux coraux (trop de puissance) ou les voir s’étioler (pas assez de puissance). Il faut adapter la puissance de l’ampoule à la profondeur du bac. En règle générale, une ampoule de 150 watts permet de produire suffisamment d’intensité lumineuse pour un bac de 100 par 50 cm de surface et 70 cm de hauteur. L’HQI doit être placée à environ 30 cm du niveau d’eau.

Attention : cela chauffe énormément l’eau, surtout en période estivale. Une astuce consiste à placer un ventilateur à l’extrémité du bac de façon à faciliter la circulation de l’air. Si le budget n’est pas un souci, un climatiseur reste le meilleur instrument pour stabiliser la température.

La durée de vie des HQI est importante puisque certaines peuvent conserver l’intégralité du spectre 15000 heures durant. Lors du changement d’ampoule, se munir d’un tissu afin de ne pas la toucher directement des doigts

Un ordre de prix

On peu toujours préférer tout faire soit même, mais ce type d’installation doit respecter de nombreuses règles de sécurité. On préfère un matériel agrée CE.

De nombreuses marques proposent des éclairages HQI s’adaptant à tout type de bac même les plus vastes. A prestations égales les écarts de prix sont faibles. Compter 230 € pour une platine séparée du ballast et son ampoule de 150 watts et jusqu’à 2300 € pour les platines haut de gamme. L’ampoule seule coûte de 45 à 150 €.

La lumière des HQL et HQI s’allume progressivement. Cela permet aux animaux de s’habituer à l’apparition du jour, loin du choc que provoque des néons.

Les lampes HQL sont moins onéreuses que les platines HQI, mais sont moins puissantes et éclairent une surface plus restreinte. Ainsi, pour un aquarium de deux mètres de façade, il a fallu prévoir trois lampes horticoles de 125 watts.

l’aquarium à la maison n°11