Le squelette
Ce que l’on appelle arêtes est en réalité
le squelette des poissons. Il comporte de nombreuses vertèbres,
des côtes pour protéger les organes internes,
et des os intramusculaires soutenant les nageoires. La boite
crânienne est complexe, car composée de nombreux
os.
Le système nerveux
Le cerveau est assez simple, le développement de
certaines de ses parties privilégie la vision et l’odorat.
Un organe correspondant à notre oreille interne, le
labyrinthe, permet au poisson de garder une position verticale,
et de savoir qu’il ne se trouve pas le ventre en l’
air.
Le système circulatoire
Le coeur est beaucoup plus simple que le notre, il ne comprend
qu’un ventricule et qu’une oreillette. Il n’est
traversé que par du sang noir, riche en gaz carbonique,
qui est pulsé vers les branchies où il s’enrichit
en oxygène. Le sang est ensuite distribué aux
organes qui vont utiliser cet oxygène, et libérer
du gaz carbonique il revient ensuite au coeur.
Ce sang comporte des globules rouges, mais aussi des globules
blancs. Un poisson a donc un système immunitaire, ce
qui permet d’envisager des vaccins (ils existent en
aquaculture, notamment pour l’ élevage des truites).
Les branchies
Les poissons sont pourvus de quatre paires de branchies,
chaque branchie étant constituée de deux lamelles.
Ce sont des organes très performants pour capter l'oxygène
dissous dans l’eau : leur surface totale équivaut
à peu près à celle du poisson. Elles
sont très richement irriguées par le sang pour
faciliter son oxygénation, ce qui explique leur couleur
rouge vif.
Certains poissons captent directement de l’air atmosphérique,
c’ est le cas des Belontiidés (les colisias,
les gouramis, le combattant). Ils pipent de l’air à
la surface de l’ eau, celui-ci passe dans le labyrinthe
(jusqu’à récemment, ces poissons étaient
appelés Labyrinthidés), et se diffuse ensuite
dans le sang. Cette particularité est une adaptation
aux milieux pauvres en oxygène, dans lesquels les poissons
ont développé des stratégies pour assurer
leur survie.
L'appareil digestif
La bouche ne sert qu’à avaler les proies, il
n’y a pas de pré-digestion, car les poissons
ne possèdent pas de glandes salivaires. L’oesophage
est court et très musculeux (il peut recracher les
proies), et véhicule les aliments vers l’estomac
où débute la digestion grâce à
des sucs digestifs. Cet estomac est assez grand et extensible
chez les carnivores, pour digérer de grandes proies,
plus réduit ou absent chez les omnivores et les herbivores.
L’intestin est court chez les carnivores, il comporte
des diverticules destinés à faciliter la digestion
d’une grande partie des protéines. Il est long
chez les autres poissons, et peut atteindre quinze fois la
longueur du corps pour les herbivores. Le foie est assez volumineux.
De couleur brun-clair chez les herbivores, il est brun-foncé
chez les carnivores en milieu naturel, plus clair chez ceux
qui sont élevés : ceci est dû à
la nourriture artificielle.
Le tube digestif comporte des glandes annexes, vésicule
biliaire, rate, pancréas, et se termine par l’anus,
en avant de la nageoire anale.
La vessie gazeuse (ou natatoire)
Contrairement à ce que le nom de vessie laisse supposer,
cet organe n’a aucun rôle dans l’excrétion
urinaire. C’est en fait une poche contenant un mélange
de gaz plus riche en oxygène que l’air atmosphérique.
Elle sert à assurer la flottaison entre deux eaux,
un peu à la manière d’un ballast de sous-marin.
Chez certains poissons, elle est reliée à l’oesophage,
ils peuvent donc piper de l’air à la surface
chez d’ autres, elle en est isolée, les gaz diffusent
à travers sa paroi.
Les poissons de fond n’ont pas de vessie natatoire
lorsqu’ils sont adultes, alors qu’elle est présente
chez les larves qui vivent en pleine eau. Lorsque le poisson
acquiert le mode de vie de l’adulte en restant au fond
ou à proximité, elle disparaît, car ils
n’ en ont plus besoin.
L’appareil excréteur
L’urine se forme dans les reins qui constituent deux
masses sombres allongées dans la partie supérieure
de la cavité abdominale. Elle s’écoule
ensuite par deux uretères vers le pore urinaire, immédiatement
en arrière de l’ anus. L’urine est constituée
d’eau et de différents sels, dont des sels azotés.
Mais la majeure partie de l’azote est en fait évacuée
par les branchies qui est donc aussi un organe excréteur
très important : un poison dont les branchies sont
abîmées rencontre des problèmes respiratoires,
mais aussi d’ excrétion.
Les organes génitaux
Ceux des mâes sont constitués de deux testicules
blanchâtres et allongés, vers l’ arrière
du corps ils se prolongent par deux canaux déférents
qui se rejoignent pour déboucher au pore génital.
En période de reproduction, les testicules peuvent
atteindre 10 à 12 % du poids du corps.
Chez les femelles, on trouve deux ovaires roses (car très
irrigués par le sang qui apporte les matières
nutritives destinées à la formation des oeufs)
et granuleux (ils épousent la forme des oeufs), prolongés
par deux oviductes qui se réunissent en seul canal
avant le pore urinaire. Avant la ponte, le poids des ovaires
peut représenter jusqu’ à 30 % du poids
du corps.
Chez les deux sexes, le pore génital est en arrière
du pore urinaire ou se confond avec lui.
Les muscles
Les muscles représentent la partie comestible d’un
poisson. Evidemment, les aquariophiles mangent rarement leurs
pensionnaires, mais il ne fait pas oublier que certains poissons
d’aquarium représentent une ressource alimentaire
dans leur région d’origine, pour des populations
locales.
Les muscles constituent 30 à 65 % du poids du corps,
selon l’espèce, le sexe, la saison (ponte ou
repos sexuel) environ 50 %, en moyenne, pour un poison de
forme classique.
Sauf exceptions, ils sont peu irrigués en vaisseaux
sanguins, d’où leur couleur blanchâtre. |